Un nouveau projet pour améliorer la sécurité alimentaire au Sahel

En cette Journée mondiale de la justice sociale, Développement et Paix – Caritas Canada est heureux d’annoncer le lancement d’un projet visant à renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle en Afrique, dans la région du Sahel central. D’une durée de cinq ans, le projet Sécurité alimentaire et nutritionnelle et changements climatiques au Sahel (SANC2S) est financé par Affaires mondiales Canada.


Au Sahel central, l’instabilité politique, les conflits, les changements climatiques, la COVID-19 et les problèmes de gouvernance s’entrecroisent de manière complexe, générant et aggravant la pauvreté et l’insécurité alimentaire, et forçant des millions de personnes à quitter leurs foyers. Le Programme alimentaire mondial dénombre 8 millions de personnes en insécurité alimentaire, et 2,1 millions de personnes déplacées, au Burkina Faso, au Mali et au Niger.

Le projet SANC2S repose sur une stratégie intégrée visant à améliorer la sécurité alimentaire des travailleuses et des travailleurs vulnérables, particulièrement les femmes et les jeunes œuvrant dans le secteur agro-sylvo-pastoral et halieutique, dans un contexte marqué par les changements climatiques. Pour le mettre en œuvre, Développement et Paix travaillera en partenariat avec l’Association pour la promotion de la sécurité et de la souveraineté alimentaires (APROSSA) au Burkina Faso, avec l’Association malienne pour la sécurité et la souveraineté alimentaires (AMASSA) et l’Union pour un avenir écologique et solidaire (UAVES) au Mali, ainsi qu’avec l’organisation Actions pour la sécurité et la souveraineté alimentaires (AcSSA) au Niger.

Parmi les 100 000 personnes qui bénéficieront de ce projet, plus de 34 000 sont membres de 446 organisations paysannes. Les femmes constituent 82 % de ce sous-groupe, et la moitié d’entre elles ont entre 18 et 35 ans. En plus de renforcer la productivité et la durabilité de leurs activités économiques, le projet vise aussi à assurer leur sécurité socio-économique à plus long terme, en faisant la promotion d’une gouvernance plus inclusive et en plaçant les questions d’égalité entre les genres et les intérêts de groupes marginalisés, dont les personnes déplacées, au cœur des politiques locales, nationales et régionales.